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La Banque centrale du Ghana envisage une nouvelle réduction de son taux directeur alors que l'inflation diminue plus vite que prévu, poussant les coûts d'emprunt réels à la hausse et pouvant freiner la reprise économique. En septembre, le Comité de politique monétaire (CPM) a abaissé le taux de politique monétaire de 350 points de base à 21,5%, reflétant un optimisme prudent tout en soulignant la nécessité de préserver les progrès récents en matière de désinflation.
Le gouverneur Johnson Asiama prévoit une inflation à la consommation comprise entre 4% et 6% d’ici la fin de l’année, avec une stabilisation autour de la cible de 8% en 2026. L’inflation a chuté à 6,5% en novembre contre 8% en octobre, soit un recul plus marqué que prévu. Alors que les taux nominaux restent stables, les taux réels ont augmenté, augmentant le coût du crédit pour les ménages et les entreprises. Les analyses du personnel du CPM montrent une marge pour un assouplissement progressif, mais le maintien de la crédibilité de la politique monétaire reste prioritaire.
L’économie ghanéenne poursuit sa reprise après sa crise la plus grave d’une génération, avec une croissance de 6,3% au premier semestre 2025. Les réserves internationales atteignent 11,41 milliards de dollars, le cedi reste stable, et les opérations de change contribuent à la stabilité des prix. Néanmoins, les taux réels élevés risquent de durcir les conditions de crédit pour les secteurs dépendants du financement, rendant la prochaine décision du CPM cruciale.
Le défi pour la Banque centrale est de modérer la politique monétaire sans compromettre les progrès réalisés dans la maîtrise de l’inflation. Avec un reflux des pressions inflationnistes, une stabilité des changes et des indicateurs macroéconomiques en amélioration, la fenêtre pour des baisses calibrées s’élargit. Toutefois, le CPM doit concilier soutien à la croissance et ancrage des attentes dans un contexte encore fragile.


