

Quidah est une plateforme en ligne qui met en relation les investisseurs avec des opportunités sélectionnées et des analyses d’experts sur les marchés émergents d’Afrique, tout en offrant aux entreprises des services de promotion, de facilitation de partenariats et d’intelligence de marché pour attirer des capitaux et développer leurs activités.
L’Afrique du Sud a levé 3,5 milliards de dollars lors d’une émission d’euro-obligations ayant suscité des offres totalisant 13,1 milliards de dollars, soit près de quatre fois le montant proposé. Cette opération, l’une des plus demandées du pays ces dernières années, réduit ses coûts d’emprunt extérieurs et confirme l’intérêt renouvelé des investisseurs pour ses actifs souverains.
Le Trésor national a émis deux tranches de 1,75 milliard de dollars chacune : une échéance à douze ans à un rendement de 6,25 %, et une échéance à trente ans à 7,375 %. Ces taux se comparent avantageusement aux 7,1 % et 7,95 % observés lors d’une émission similaire en novembre 2024, permettant une économie estimée à 150 millions de dollars par an en charges d’intérêts. Cette opération intervient dans un contexte de reprises d’émissions souveraines africaines – notamment au Nigeria, au Kenya, en Angola et en République du Congo – alors que les attentes d’une baisse des taux américains soutiennent l’appétit pour les actifs à rendement élevé.
Selon JPMorgan, l’écart moyen entre la dette africaine et les bons du Trésor américain s’est resserré de 314 points de base depuis avril pour atteindre 342 points, signalant un regain de confiance sur les marchés émergents. Dans le même temps, le rand s’est apprécié à 16,9614 pour un dollar, son plus haut niveau depuis février 2023, tandis que le rendement des obligations sud-africaines à dix ans est tombé à son plus bas niveau en huit ans. Ce mouvement a suivi l’annonce, le 12 novembre, par le ministre des Finances Enoch Godongwana et le gouverneur de la SARB Lesetja Kganyago, d’un nouvel objectif d’inflation fixé à 3 % avec une marge de tolérance d’un point de pourcentage.
L’émission confirme la capacité du pays à obtenir un financement externe à coût réduit dans un environnement global plus favorable, tout en renforçant la crédibilité de sa politique monétaire et budgétaire auprès des investisseurs institutionnels.


