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Le Soudan et l’Érythrée viennent de conclure un accord de coopération globale, comprenant la mise en place d’un organisme économique bilatéral chargé de coordonner d’importants projets conjoints dans la pêche marine, les raffineries d’or et de pétrole, et le développement minier. Cet accord fait suite à une visite de deux jours du Premier ministre soudanais à Asmara, et le président Isaias Afwerki a accueilli favorablement cette nouvelle dynamique. Le texte relance également un comité politique commun et propose un alignement stratégique renforcé alors que le Soudan cherche à se réintégrer à l’échelle régionale.
Parmi les initiatives annoncées figure le développement de la pêche marine dans la mer Rouge, en tirant parti des ressources aquatiques et en réhabilitant les infrastructures côtières. Dans le domaine minier, les deux pays envisagent de coopérer sur des capacités de raffinage — dépassant l’extraction brute pour intégrer la transformation des minéraux et potentiellement du pétrole. Le Soudan a saisi cette opportunité pour souligner sa volonté de renouer avec les institutions régionales comme l’Union africaine, en alignant ses ambitions diplomatiques avec cet accord économique.
Un aspect notable de l’accord est la coopération renforcée en matière de sécurité et de renseignement, ce qui consolide l’environnement dans lequel les projets économiques seront menés. Dans une région marquée par les conflits et l’instabilité, intégrer la sécurité dans les bases du partenariat peut devenir un atout essentiel pour renforcer la confiance des investisseurs.
Le partenariat entre le Soudan et l’Érythrée pourrait redéfinir les modalités de structuration des projets dans les zones adjacentes aux conflits. Les acteurs disposant d’expertise en infrastructures, énergie, logistique maritime, transformation minière ou développement des économies côtières pourraient obtenir un accès privilégié à des concessions ou projets conjoints. L’inclusion de cadres de gouvernance partagée et de nouveaux organismes économiques favorise les entreprises apportant des capacités techniques, des modèles collaboratifs et des stratégies de mitigation des risques. Les financiers d’infrastructures, opérateurs portuaires/maritimes, raffineurs industriels et intégrateurs de chaînes logistiques figurent parmi les mieux placés pour tirer parti de cette nouvelle ère, à condition d’entrer tôt et de s’aligner sur l’agenda régional en pleine construction.