Quidah est une plateforme en ligne qui met en relation les investisseurs avec des opportunités sélectionnées et des analyses d’experts sur les marchés émergents d’Afrique, tout en offrant aux entreprises des services de promotion, de facilitation de partenariats et d’intelligence de marché pour attirer des capitaux et développer leurs activités.
Alors que les perspectives économiques de l’Afrique du Sud s’assombrissent, ses principaux détaillants de vêtements n’hésitent pas à investir dans l’expansion physique. Pepkor Holdings, The Foschini Group (TFG) et Mr Price Group prévoient l’ouverture de 600 nouveaux magasins dans les 12 prochains mois, avec une forte concentration sur leurs marques à bas prix.
Cette stratégie survient alors que le Trésor sud-africain a récemment abaissé les prévisions de croissance du PIB à 1,6 % (contre 1,8 % auparavant) pour les trois prochaines années, en raison notamment de tensions commerciales mondiales. Pourtant, ces géants du prêt-à-porter misent sur des zones sous-exploitées, notamment en dehors des grandes agglomérations. « Il existe une importante économie informelle non prise en compte dans les chiffres officiels du PIB », a souligné le PDG de TFG, Anthony Thunström.
Contrairement à eux, les détaillants alimentaires comme Pick n Pay et Spar adoptent une approche plus prudente, prévoyant peu ou pas de croissance de points de vente. Les analystes estiment que la saturation du marché limite les possibilités d’expansion organique, obligeant les enseignes à s’appuyer sur des marques nouvellement acquises ou peu implantées.
Toutefois, les enseignes restent sélectives. Mark Blair, PDG de Mr Price, précise : « Ce n’est pas une course à l’espace, c’est une question de rentabilité », révélant que son entreprise a refusé 70 % des propositions d’emplacement l’an dernier.
Parallèlement, le commerce en ligne prend de l’ampleur. La plateforme Bash de TFG représente déjà 6 % des ventes nationales, avec des projections de croissance rapide. Ce développement numérique encourage l’investissement dans des centres logistiques et des « dark stores » des entrepôts dédiés à la vente en ligne réduisant ainsi la nécessité de magasins coûteux en centre-ville.
Malgré cette dynamique, les détaillants d’habillement subissent une pression boursière importante, occupant trois des cinq dernières places de l’indice FTSE/JSE des détaillants.
Cette expansion ouvre des perspectives pour les investisseurs dans l’immobilier commercial, la logistique et les technologies liées à la chaîne d’approvisionnement. La digitalisation accélérée des ventes encourage également le développement de solutions e-commerce, de fintechs et d’analyses de données, offrant ainsi des opportunités aux jeunes entreprises et startups spécialisées.
Les PME locales peuvent également tirer profit en devenant fournisseurs de services pour ces nouvelles implantations (construction, aménagements, logistique de livraison ou fabrication textile).