

Quidah est une plateforme en ligne qui met en relation les investisseurs avec des opportunités sélectionnées et des analyses d’experts sur les marchés émergents d’Afrique, tout en offrant aux entreprises des services de promotion, de facilitation de partenariats et d’intelligence de marché pour attirer des capitaux et développer leurs activités.
Afreximbank a validé un prêt de 1,3 milliard de dollars pour un projet de 2 milliards de dollars visant à construire une usine d’ammoniac et d’urée en Angola. L’initiative doit réduire les importations d’engrais, valoriser le gaz naturel du pays et positionner l’Angola comme exportateur régional, avec des effets attendus sur les coûts agricoles, la balance commerciale et la diversification industrielle.
Le ministre angolais des Ressources minérales, du Pétrole et du Gaz, Diamantino Pedro Azevedo, a indiqué que la Banque africaine d’Import-Export a approuvé environ 1,3 milliard de dollars de financement pour ce projet, porté en coentreprise par la société publique Sonagas et le groupe OPAIA. L’annonce a été faite vendredi lors d’une visite au Botswana.
L’installation produira de l’ammoniac et de l’urée afin de réduire la dépendance du pays aux importations d’engrais, qui dépassent actuellement 120 millions de dollars par an. Les autorités présentent ce projet comme un levier de diversification économique, utilisant le gaz naturel comme intrant pour développer la chaîne industrielle en aval au-delà du pétrole.
Les volumes excédentaires devraient être exportés au sein du continent afin de renforcer les chaînes d’approvisionnement régionales et de stimuler le commerce intra-africain.
Pour l’Angola, la production locale d’engrais pourrait abaisser les coûts des intrants agricoles, réduire la facture d’importations et améliorer la dynamique de change, tout en générant des recettes d’exportation alignées sur la demande régionale dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). L’engagement d’Afreximbank consolide la structure de financement, mais laisse environ 700 millions de dollars à mobiliser en fonds propres et/ou dette, soulignant l’importance d’un bouclage financier rapide.
Pour les investisseurs et prestataires, l’opération ouvre un pipeline d’opportunités en financement de projets, services EPC, approvisionnement en gaz, logistique et infrastructures portuaires.
Les principaux risques portent sur la sécurité d’approvisionnement en gaz, l’exécution des travaux, la dérive des coûts, la formation des prix de l’urée et les autorisations réglementaires.
En cas de livraison conforme au calendrier, l’usine pourrait accroître la contribution hors pétrole au PIB, soutenir la productivité agricole en Afrique australe et centrale, et approfondir l’intégration commerciale régionale.
Le financement d’Afreximbank fait progresser le projet angolais d’usine d’engrais vers sa réalisation, avec en ligne de mire la finalisation des ressources restantes et les étapes d’exécution. Son succès réduirait la dépendance aux importations, renforcerait la diversification industrielle et pourrait faire de l’Angola un exportateur net d’engrais en Afrique.


