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Ivory Coast (Côte d'Ivoire), le premier producteur mondial de cacao, fait face à une troisième année consécutive de baisse significative de sa production, due aux pressions climatiques persistantes, au vieillissement des plantations et au sous-investissement chronique. Le Conseil du café et du cacao (CCC) a déjà vendu environ "1,3 million de tonnes" de contrats à terme, contre "1,4 million de tonnes" un an plus tôt. Les arrivages aux ports clés pourraient chuter de "30%" entre janvier et mars 2026.
Les données préliminaires du CCC indiquent une réduction de "25 à 30%" de la récolte intermédiaire, avec des risques aggravés par la sécheresse prévue durant la saison de l’harmattan. Les maladies des cultures se propagent dans les vieilles plantations, tandis que les contraintes financières des agriculteurs limitent le replantage et l’utilisation d’engrais. Les flux de contrebande depuis la Guinée et le Libéria, qui compensaient partiellement les déficits, ont fortement diminué cette année, accentuant le déficit.
Pour stabiliser le marché intérieur, le CCC prévoit des audits de stocks et limitera les achats des exportateurs, offrant la production intermédiaire exclusivement au comptant pour préserver l’activité de broyage. Malgré la contraction de l’offre, le risque de défaut sur les contrats existants reste faible.
Cette baisse persistante a des implications majeures pour les marchés mondiaux du cacao, où l’offre physique tendue amplifie déjà la volatilité des prix. Les exportateurs, transformateurs et chocolatiers font face à la hausse des coûts et à la pression sur les marges. Pour la Côte d’Ivoire, la baisse prolongée menace les revenus des planteurs, les recettes en devises et les finances publiques.
Le secteur ivoirien du cacao est à un tournant critique. Les contraintes structurelles, les aléas climatiques et l’insuffisance d’investissements dans la productivité et les variétés résistantes aux maladies convergent vers une situation de rareté durable. Les acteurs du marché scruteront les interventions publiques et privées visant à renforcer la production, améliorer le financement des agriculteurs et accélérer les programmes de replantation.
Les sources internes au CCC décrivent cette période comme décisive pour la gestion de l’offre. Sans mesures efficaces, l’instabilité des marchés mondiaux et la perturbation prolongée des prix demeureront probables.


