

Quidah est une plateforme en ligne qui met en relation les investisseurs avec des opportunités sélectionnées et des analyses d’experts sur les marchés émergents d’Afrique, tout en offrant aux entreprises des services de promotion, de facilitation de partenariats et d’intelligence de marché pour attirer des capitaux et développer leurs activités.
L’inflation urbaine annuelle en Égypte est montée à 12,5% en octobre, contre 11,7% en septembre, sous l’effet du relèvement des prix des carburants. Malgré cette accélération, la Banque centrale d’Égypte a abaissé ses taux directeurs de 100 points de base pour consolider la trajectoire désinflationniste et l’ancrage des anticipations.
En octobre 2025, le CAPMAS a mesuré une inflation urbaine annuelle de 12,5%, après une hausse administrée des prix des produits pétroliers de 10,5% à 12,9% sur le mois. L’inflation sous-jacente, calculée par la banque centrale, a progressé de 2,0% en glissement mensuel (1,5% en septembre; 1,3% en octobre 2024) et atteint 12,1% en rythme annuel, contre 11,3% le mois précédent.
À l’échelle nationale, l’inflation annuelle a légèrement reflué à 10,1% en octobre, après 10,3% en septembre. L’IPC national s’est établi à 264,3 points, en hausse de 1,3% sur un mois. Les hausses les plus marquées ont concerné l’alimentation, l’habillement, le logement et les services publics, avec des augmentations sur les céréales et pains, viandes et volailles, produits laitiers, huiles et graisses, légumes, sucre et confiserie, boissons et tabac, textiles, vêtements, chaussures, loyers et entretien du logement. À l’inverse, les prix des poissons et fruits de mer (-0,3%) et des fruits (-10,6%) ont reculé, tandis que l’audiovisuel, l’informatique et les services hôteliers ont légèrement baissé.
La Banque centrale projette une inflation moyenne de 14,0% en 2025 et 10,5% en 2026, après 28,3% en 2024, avec une convergence vers une cible de 7% (±2%) d’ici le quatrième trimestre 2026 puis 5% (±2%) d’ici le quatrième trimestre 2028. En octobre, le Comité de politique monétaire a réduit les taux de 100 points de base: taux de dépôt à 21,0%, taux de prêt à 22,0% et taux des opérations principales et d’escompte à 21,5%. Les décideurs visent l’ancrage des anticipations tout en signalant des risques haussiers liés aux ajustements administratifs et aux tensions géopolitiques régionales.
La hausse des carburants se diffuse dans les indices global et sous-jacent, comme l’indique la progression mensuelle de 2,0% du noyau, témoignant de pressions sous-jacentes persistantes. Néanmoins, l’écart entre les taux directeurs et l’inflation courante implique des taux réels ex-ante positifs, propices à la désinflation.
Pour la dette locale, des rendements nominaux élevés et des taux réels positifs soutiennent l’attrait des instruments en monnaie locale; le rythme d’assouplissement dépendra de la dynamique mensuelle des prix et de nouveaux ajustements administrés. Du côté des entreprises, la hausse des coûts d’énergie et de transport peut comprimer les marges des secteurs orientés vers le consommateur, tandis que les banques bénéficient à court terme de marges d’intérêt soutenues par des taux nominaux élevés; la capacité de répercussion et l’élasticité de la demande seront déterminantes pour les revenus dans la distribution et les produits de base.
Sur le plan du change et des équilibres externes, des perspectives d’inflation plus faibles réduisent le risque de désalignement du taux de change réel à moyen terme, mais les chocs à court terme liés à l’énergie et à la géopolitique demeurent des variables clés. Si la trajectoire projetée se confirme, une détente graduelle des taux jusqu’en 2026 reste envisageable, conditionnée par la désinflation mensuelle et la maîtrise des effets de second tour.
L’accélération de l’inflation en octobre, liée aux carburants, intervient dans un cadre monétaire encore restrictif visant une désinflation ordonnée; l’équilibre des risques dépendra des prochains ajustements administratifs et de l’environnement géopolitique régional.


