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JPMorgan reprend le clearing en dollars en Angola, première grande banque américaine à revenir à Luanda après près d’une décennie, facilitant les paiements transfrontaliers et l’accès au marché pour les banques et entreprises locales.
Cette décision, intervenue malgré la mise sous surveillance renforcée du GAFI, pourrait améliorer la liquidité, le trade finance et la confiance des investisseurs dans un pays cherchant à réduire ses coûts de financement et à diversifier ses canaux d’accès aux capitaux.
La plupart des grandes banques internationales avaient cessé le clearing en dollars en Angola il y a environ dix ans en raison des risques de conformité et des défis liés aux normes LBC/FT, ce qui avait restreint les relations de correspondant banking.
Le pays demeure sur la « liste grise » du GAFI depuis octobre dernier, indiquant une surveillance accrue des flux illicites malgré les efforts de réforme. Le retour de JPMorgan suggère une amélioration perçue de la gouvernance et de la conformité, tout en maintenant des risques opérationnels et réglementaires non négligeables.
Standard Bank Angola a reçu l’approbation pour ouvrir des comptes correspondants en dollars et en euros auprès de JPMorgan, rétablissant un maillon essentiel pour les paiements internationaux. Le gouvernement prépare par ailleurs une émission d’environ 1,5 milliard de dollars en obligations à 5 et 10 ans dans le cadre d’un programme de financement de 6 milliards de dollars en 2025, potentiellement soutenu par de meilleures conditions d’accès au marché.
JPMorgan a déjà accordé un prêt d’1 milliard de dollars à l’Angola, illustrant un engagement financier susceptible d’accompagner les futures opérations de dette souveraine.
Le rétablissement du clearing en dollars peut réduire les coûts de transaction, accélérer les règlements et diminuer le risque opérationnel pour les banques et entreprises angolaises, améliorant la fluidité du commerce extérieur et la gestion de trésorerie transfrontalière. Un meilleur accès au correspondant banking pourrait, dans le temps, resserrer la prime de risque souveraine de l’Angola et favoriser des émissions à des taux plus compétitifs si l’élan des réformes se confirme. Pour les investisseurs, le signal est celui d’un désamorçage progressif du risque financier structurel, mais le maintien sur la liste grise du GAFI impose une vigilance soutenue en matière de conformité et de gouvernance, avec un impact direct sur la tarification et la due diligence. À l’échelle régionale, cette décision peut encourager un réengagement mesuré des grandes banques mondiales en Afrique australe, avec des gains potentiels en liquidité, profondeur de marché et IDE, à mesure que les cadres réglementaires se consolident.
Le retour de JPMorgan constitue une étape pragmatique vers la normalisation des flux financiers transfrontaliers et l’attraction de capitaux en Angola, avec des bénéfices concrets pour la liquidité et l’accès au marché sous réserve de la poursuite des réformes. L’impact à court terme dépendra de la trajectoire de conformité et de la réception des émissions prévues en 2025, l’amélioration potentielle du coût de financement demeurant conditionnée par une surveillance réglementaire toujours stricte.


