Dans un accord historique, la Banque africaine de développement (BAD) a accordé une garantie de crédit partielle de 120 millions d’euros à Mota-Engil Afrique pour faciliter un prêt lié à la durabilité de 170 millions d’euros. Cette opération figure parmi les premières garanties directes de la BAD à un emprunteur non souverain, en l’espèce une entreprise de construction et d’ingénierie d’infrastructures.
La garantie améliore le profil de crédit de Mota-Engil Afrique et lui permet de prolonger la durée de sa dette, renforçant sa structure financière tout en offrant aux prêteurs une protection contre les risques. Grâce à ce soutien, l’entreprise est mieux positionnée pour réaliser un portefeuille de projets d’infrastructures couvrant réseaux de transport, assainissement, services environnementaux et travaux civils économes en énergie dans plus d’une douzaine de pays africains.
Pour les sociétés d’infrastructures en Afrique, cette transaction indique une nouvelle possibilité de financement privé à moindre coût. Les entreprises peuvent collaborer avec les banques de développement pour obtenir des garanties de crédit qui réduisent le risque perçu pour les prêteurs commerciaux. Elles peuvent ainsi négocier des durées plus longues, des taux d’intérêt plus bas et un meilleur accès au capital—particulièrement pour des projets comportant des critères sociaux, environnementaux ou de résilience climatique. Structurer les projets autour de métriques de durabilité, d’objectifs ESG et de cadres de gouvernance rigoureux augmente leur éligibilité à de telles garanties.
Pour bénéficier de mécanismes similaires, les entreprises doivent fortifier leur transparence financière, préparer des études de faisabilité solides, intégrer des indicateurs ESG mesurables et collaborer activement avec les institutions de financement du développement (IFD) et les banques multilatérales. Celles qui se positionnent comme des opérateurs crédibles et à impact sont plus susceptibles d’attirer garanties, capitaux et partenariats. À long terme, les avantages incluent un coût du capital réduit, une meilleure évolutivité et une réputation renforcée—transformant les entreprises d’infrastructures en acteurs fiables du développement en Afrique.