

Quidah est une plateforme en ligne qui met en relation les investisseurs avec des opportunités sélectionnées et des analyses d’experts sur les marchés émergents d’Afrique, tout en offrant aux entreprises des services de promotion, de facilitation de partenariats et d’intelligence de marché pour attirer des capitaux et développer leurs activités.
Nommé envoyé spécial de la Banque africaine de développement pour le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et le Golfe, Jalel Trabelsi accélère la coopération financière arabo‑africaine. Sa priorité: arrimer des capitaux de long terme aux besoins du continent — infrastructures, énergie, sécurité alimentaire, résilience climatique — via des partenariats durables et bien gouvernés. L’objectif est de bâtir un cadre d’investissement équilibrant risque et rendement afin de transformer des gisements de projets en réalisations bancables.
Le mandat de Jalel Trabelsi illustre une montée en puissance de l’engagement de la BAD avec les partenaires du Golfe pour structurer un pont opérationnel d’investissement et de coordination des politiques. L’accent porte sur le capital patient, la clarification des pipelines, l’alignement des objectifs de développement et des critères de gouvernance et d’impact mesurables.
L’argumentaire vise à positionner l’Afrique sur le terrain des rendements ajustés du risque recherchés par des investisseurs en diversification. Il met en avant le potentiel de croissance dans les secteurs prioritaires, la consolidation des cadres réglementaires et l’essor de dispositifs de co‑investissement à bénéfices partagés.
Fort de plus de trois décennies au croisement des affaires africaines et arabes, Jalel Trabel si mobilise un réseau de haut niveau pour accélérer les décisions et l’exécution. Sa pratique de la diplomatie économique sert à harmoniser priorités africaines et stratégies du Golfe et à fédérer des coalitions crédibles public‑privé.
Le dialogue englobe fonds souverains, banques de développement et commerciales, ainsi que des décideurs publics, afin d’acter une coopération de long terme. Le cadre émergent cible des partenariats scalables dans la connectivité d’infrastructures, l’accès et la transition énergétiques, les chaînes de valeur agricoles pour la sécurité alimentaire, ainsi que l’adaptation et la résilience climatiques.
Avant de rejoindre la BAD, Jalel Trabelsi a été ambassadeur de Tunisie au Nigeria, au Ghana, au Bénin, en Sierra Leone et auprès de la CEDEAO, des fonctions qui ont renforcé sa lecture régionale et ses liens institutionnels. Cette expérience nourrit une approche pragmatique, orientée résultats, pour structurer les montages et maintenir l’élan au‑delà des annonces.
Pour les investisseurs, un pont structuré piloté par la BAD vers les capitaux du Golfe peut ouvrir la voie au blended finance, à des véhicules désensibilisés au risque et à des pipelines plus lisibles, notamment dans les infrastructures, la transition énergétique et l’adaptation climatique. Adossée à des garanties, des couvertures de risque politique et des procédures d’achat transparentes, la plateforme abaisse les barrières d’entrée pour le capital institutionnel tout en servant la diversification africaine et les stratégies non pétrolières du Golfe. À court terme, les créneaux les plus tangibles se situent dans les co‑investissements États‑fonds souverains, la finance verte et de transition, et des investissements à l’échelle dans les systèmes alimentaires combinant logistique, stockage et transformation.
Un cadre d’investissement arabo‑africain durable, soutenu par la BAD et des institutions du Golfe, déplacerait la coopération d’opérations ponctuelles vers des partenariats de long horizon. La prochaine étape consistera à convertir des pipelines curés en clôtures financières assorties de dispositifs robustes de mitigation du risque et d’impact mesurable, l’élan se consolidant à mesure que les premiers projets bouclés offrent des modèles réplicables.
Si elle tient ses promesses, l’offensive de la BAD pourrait transformer l’appétit de diversification du Golfe en levier structurant pour les économies africaines, à condition de livrer rapidement des succès démontrables et de sécuriser des standards de gouvernance crédibles.


