Un nouveau rapport international souligne le changement essentiel que l’Afrique doit entreprendre : ne plus simplement exporter des minerais bruts, mais évoluer vers la transformation, la fabrication et l’intégration technologique dans les chaînes d’approvisionnement énergétiques. Actuellement, l’Afrique ne génère qu’une faible part de la valeur totale issue de la production de technologies énergétiques, malgré ses abondantes ressources critiques et la demande croissante de solutions énergétiques propres.
L’analyse révèle que seules quelques installations africaines traitent ou fabriquent des composants liés à ces technologies, la majorité des minéraux étant encore exportée à l’état brut. Pour inverser cette tendance, les pays africains doivent investir dans la transformation locale, la production de matériaux et la fabrication technologique, notamment dans les énergies renouvelables, les batteries et les infrastructures électriques. Certains pays commencent déjà à poser les bases d’une industrialisation durable pouvant servir d’exemple au reste du continent.
Pour les investisseurs et les entreprises africaines, il s’agit d’une occasion majeure. La vraie valeur se trouve désormais dans la transformation en aval et la fabrication locale — construction d’usines de composants de batteries, de panneaux solaires ou de dispositifs électroniques de puissance. Les gouvernements et institutions de développement redirigent de plus en plus leurs financements et incitations fiscales vers ces infrastructures de « création de valeur ».
Les investisseurs qui s’alignent sur les stratégies industrielles nationales, respectent les normes ESG et investissent dans la formation de la main-d’œuvre peuvent en tirer des bénéfices durables et un rôle central dans la croissance du continent. L’avenir industriel de l’Afrique se jouera moins dans l’exportation de ressources brutes que dans sa capacité à transformer ces ressources en produits finis pour la transition énergétique mondiale.