L’Afrique trace une feuille de route pour formaliser l’économie culturelle et créative
Africa
July 26, 2025
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Un atelier régional décisif tenu à Johannesburg a réuni gouvernements, syndicats et organisations patronales de huit pays africains afin de tracer des feuilles de route nationales pour structurer l’économie culturelle et créative (ECC) du continent. Pendant quatre jours, les participants ont abordé des problématiques telles que l’informalité du travail, les inégalités de genre, le développement des compétences, la protection sociale, et l’impact de la numérisation.
Organisé par l’Organisation internationale du travail (OIT) et l’ITCILO, en collaboration avec l’Union africaine, l’événement a permis d’élaborer des plans concrets alignés sur l’Objectif de développement durable n°8 des Nations Unies. Ces feuilles de route visent à garantir un emploi décent, à stimuler la croissance économique inclusive et à structurer un secteur reconnu pour son rôle dans l’innovation, l’identité culturelle et la création d’emplois.
Selon Coffi Agossou, Directeur régional adjoint de l’OIT Afrique, « le travail décent est un droit fondamental pour tous les travailleurs, y compris dans le secteur culturel ». Ces mesures devraient également permettre de faire bénéficier les artistes et travailleurs culturels des acquis démocratiques plus larges.
Jack Devnarain, président de la Guilde sud-africaine des acteurs, a souligné que l’heure est venue d’intégrer pleinement le secteur créatif dans les structures de dialogue social et d’inclusion économique.
Plusieurs pistes d’investissement émergent de cette initiative :
Pépinières d’entreprises culturelles : La demande pour des espaces partagés, des studios de production ou des centres de formation adaptés aux travailleurs créatifs ne cesse de croître.
Solutions numériques pour la formalisation : La légalisation du secteur ouvre la voie à des plateformes offrant gestion des droits, contractualisation, paiement des artistes ou collecte de royalties.
Formations professionnelles dans les arts : Des entreprises ou start-ups proposant des programmes certifiants ou de la formation continue dans les métiers créatifs peuvent tirer parti de partenariats public-privé.