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Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté vendredi une résolution rédigée par les États‑Unis, présentant les négociations fondées sur le plan d’autonomie marocain de 2007 comme la voie la plus réaliste pour résoudre le différend du Sahara occidental. Onze membres ont voté pour, tandis que la Russie, la Chine et le Pakistan se sont abstenus ; l’Algérie n’a pas pris part au vote. Le texte renouvelle le mandat de la MINURSO pour un an et demande un examen stratégique sous six mois.
Le Sahara occidental, territoire désertique d’une superficie comparable à celle du Royaume‑Uni, est disputé depuis le départ de l’Espagne en 1975. Le Maroc revendique sa souveraineté et propose une « autonomie authentique » sous autorité marocaine, tandis que le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, réclame un référendum incluant l’option de l’indépendance. La résolution invite les parties à reprendre des négociations fondées sur la proposition marocaine de 2007. Elle prolonge de douze mois le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) et demande au Secrétaire général de présenter sous six mois un examen stratégique du rôle futur de la mission, en lien avec l’issue des pourparlers.
L’ambassadeur américain auprès de l’ONU, Mike Waltz, a exhorté les parties à « se mettre autour de la table et engager des discussions sérieuses », estimant que la paix régionale est réalisable cette année. L’ambassadeur de l’Algérie auprès de l’ONU, Amar Bendjama, a rétorqué que « la décision finale sur l’avenir ne peut, ne doit appartenir à personne d’autre qu’aux peuples sous domination coloniale », jugeant que le texte ignore les propositions du Polisario.
Le Maroc a salué le vote. Le roi Mohammed VI y a vu l’ouverture « d’un nouveau chapitre dans la consolidation de la marocanité du Sahara », appelant les réfugiés sahraouis des camps de Tindouf, administrés par le Polisario, à soutenir l’autonomie, et renouvelant un appel à un « dialogue fraternel » avec l’Algérie, tout en réaffirmant l’attachement à l’Union du Maghreb. Des foules ont célébré la décision dans plusieurs villes marocaines, brandissant des drapeaux et scandant des slogans.
Le Front Polisario a rejeté le cadre proposé. Son représentant, Sidi Omar, a indiqué que la résolution ne vaut pas reconnaissance de la souveraineté marocaine, et le mouvement a déclaré qu’il ne participerait à « aucun processus de paix ni négociation » fondés sur des propositions visant à « légitimer l’occupation militaire marocaine ».
Les positions internationales évoluent en faveur du plan de Rabat. En juillet, le président Donald Trump a réaffirmé le soutien des États‑Unis à la souveraineté marocaine, qualifiant l’autonomie de seule solution ; son émissaire Steve Witkoff a indiqué que Washington travaille à un accord de paix entre l’Algérie et le Maroc. La France a reconnu la souveraineté de Rabat et autorisé des investissements de développement dans le territoire. Le Royaume‑Uni a soutenu en juin l’autonomie sous souveraineté marocaine, tandis que l’Espagne et un nombre croissant d’États européens ont rallié la position de Rabat.
ANALYSE DES AFFAIRES & DES INVESTEMENTS
Pour les investisseurs, le signal du Conseil—conjugué au soutien croissant de grandes capitales—pourrait ouvrir des projets dans les infrastructures, les énergies renouvelables, la logistique et l’agro‑alimentaire dans les zones administrées par le Maroc, notamment autour des ports, des corridors éoliens et solaires et des sites potentiels d’hydrogène vert. Le risque juridique et politique demeure toutefois élevé, compte tenu du statut contesté du territoire et du refus du cadre par le Polisario. Les entreprises devraient examiner leur exposition (phosphates, pêches, transmission énergétique), le droit des contrats et la conformité aux lignes directrices de l’UE et de l’ONU. L’examen stratégique de la MINURSO à six mois constitue un jalon clé : une posture clarifiée de la mission et des pourparlers structurés pourraient réduire la prime de risque, tandis qu’un blocage prolongerait l’incertitude.
La résolution relance la dynamique diplomatique vers une négociation fondée sur l’autonomie, tout en préservant la stabilité sur le terrain via le renouvellement du mandat de la MINURSO. Les six prochains mois—en amont de l’examen stratégique et d’éventuels pourparlers—diront si les parties répondent aux appels au dialogue, afin de rendre la « paix régionale » possible cette année, selon les États‑Unis.


