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Le Caire et Doha ont scellé un partenariat pour développer un projet immobilier et touristique haut de gamme sur la côte méditerranéenne égyptienne, adossé à un paiement foncier de 3,5 milliards de dollars prévu en décembre pour le site d’Alam Al‑Roum.
Piloté par Qatari Diar, l’investissement total atteint 29,7 milliards de dollars et concerne un linéaire de 7 kilomètres à environ 480 kilomètres au nord‑ouest du Caire.
Les autorités précisent que les fonds initiaux seront comptabilisés en investissement direct étranger, afin de réduire l’endettement et d’améliorer les indicateurs macroéconomiques.
Lors d’une cérémonie de signature dans la Nouvelle Capitale administrative, le Premier ministre Mostafa Madbouly a présenté un projet phare combinant parcours de golf et marinas sur un littoral jusqu’ici vierge.
Le ministre des Finances Ahmed Kouchouk a insisté sur le traitement en IDE du versement de décembre, un choix susceptible de renforcer la position extérieure et la confiance des marchés.
Mostafa Madbouly a indiqué que l’Égypte recevra des logements d’une valeur de 1,8 milliard de dollars ainsi que 15% des bénéfices une fois les coûts de Qatari Diar amortis.
Il a qualifié les discussions de « longues et âpres », signe de la complexité des paramètres négociés dans un contexte économique tendu.
L’annonce intervient alors que l’Égypte recherche des flux stables de capitaux étrangers, face à une dette extérieure lourde et à un déficit budgétaire élargi.
Selon deux sources financières, certains décaissements du FMI ont été retardés en raison du décalage des investissements qataris que Le Caire attendait pour juin, ce qui accroît l’enjeu d’une exécution rapide.
Qatari Diar, déjà présent avec le St. Regis Cairo et des programmes résidentiels comme CityGate et NEWGIZA, renforce ainsi son empreinte sur le marché égyptien.
Cette opération est perçue comme un contrepoids stratégique au développement de Ras El‑Hekma porté par les Émirats arabes unis, dont le ministre du Logement Sherif El‑Sherbiny assure la bonne progression avec terrains attribués, engins mobilisés et travaux engagés.
Pour l’Égypte, l’accord apporte des devises à court terme et un pipeline d’envergure capable d’entraîner construction, tourisme et services connexes, tout en desserrant la contrainte extérieure et en soutenant le sentiment de marché.
Pour les investisseurs, il signale un regain d’appétit du Golfe pour les mégaprojets égyptiens, avec des perspectives en financement de projets, BTP, hôtellerie et infrastructures littorales, et des retombées possibles sur l’emploi et les chaînes d’approvisionnement.
La présence de plusieurs sponsors du Golfe sur des chantiers côtiers emblématiques pourrait instaurer une saine émulation sur les délais, les standards de qualité et les rendements, catalysant des réformes alignées sur les financements externes.
Dans ce cadre, la crédibilité d’exécution et la transparence contractuelle seront déterminantes pour convertir les annonces en réalité économique.
Le versement foncier de décembre constituera un jalon décisif, avant des phases dédiées à la préparation de site, aux permis et à la mobilisation, premières traductions tangibles des engagements financiers.
En parallèle d’Alam Al‑Roum et de Ras El‑Hekma, les autorités misent sur une exécution rigoureuse et des cadres clairs pour transformer ces paris stratégiques en gains durables.


