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La scène agroalimentaire rwandaise continue son expansion internationale avec une percée remarquable : l’entreprise Chilli Mash, fondée au Royaume-Uni par Natt Boarer et la Rwando-britannique Stephanie Kayirangwa, a conclu un contrat d’exportation de cinq ans avec la chaîne belge de supermarchés Delhaize, pour une valeur totale de 11 millions de livres sterling (environ 18 milliards de francs rwandais).
Ce partenariat stratégique portera sur la livraison de 150 000 bouteilles de sauces piquantes inspirées du terroir rwandais, fabriquées à partir de piments cultivés localement, en suivant des méthodes artisanales garantissant qualité et authenticité. Le succès repose sur un branding solide, une traçabilité irréprochable et une saveur unique qui a su séduire les consommateurs européens.
Ce contrat marque une avancée majeure pour le secteur de la transformation agroalimentaire au Rwanda, qui bénéficie de politiques publiques favorisant les PME industrielles, l’obtention de certifications internationales (HACCP, ISO), et la structuration des chaînes de valeur agricoles. Chilli Mash illustre parfaitement la manière dont des entrepreneurs africains peuvent transformer les ressources locales en produits exportables à haute valeur ajoutée
L’impact économique de cet accord est important : augmentation de la capacité de production, besoin en infrastructures (stockage, conditionnement, logistique), création d’emplois, et opportunités pour les agriculteurs de piment, les fournisseurs d’emballages et les entreprises de transport. « Ce n’est pas seulement notre succès, c’est celui de tout un écosystème », affirme Natt Boarer.
De plus, cette réussite devrait inciter d’autres entrepreneurs notamment les femmes à s’orienter vers les marchés d’exportation en misant sur l’authenticité africaine et la qualité mondiale. « Le monde veut les saveurs africaines, mais il exige aussi fiabilité, traçabilité et design de qualité. Nous avons compris cela », explique Stephanie Kayirangwa.
Ce contrat d’exportation ouvre la voie à plusieurs opportunités d’investissement . Le secteur de la culture du piment, notamment via des modèles d’agriculture contractuelle, pourrait être fortement dynamisé. Des investissements dans l’irrigation, les intrants agricoles et la formation technique offriraient un bon retour.
Par ailleurs, le secteur de la transformation agroalimentaire est en plein essor. Investir dans des lignes de conditionnement automatisées, des systèmes de certification qualité, des laboratoires de contrôle, ou des unités de packaging alimentaire aux normes européennes représenterait une valeur ajoutée considérable.
Enfin, le Rwanda pourrait se positionner comme un pôle régional de production d’aliments de niche, en tirant parti de sa stabilité politique, de ses infrastructures logistiques modernes et d’un environnement réglementaire propice aux affaires.