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La Société financière internationale (IFC) étudie une demande de prêt de 7,5 millions d’euros déposée par Catramp pour financer une expansion au Tchad et en République centrafricaine, ainsi que la modernisation de ses sites de Douala et Kribi. Le dossier, inscrit à l’ordre du jour du Conseil d’administration le 15 décembre, s’intègre à un plan de 10,1 millions d’euros mêlant dette de l’IFC, fonds propres et partage du risque via la Fenêtre pour le secteur privé de l’IDA. L’objectif est d’accroître l’offre d’entreposage de catégorie A en Afrique centrale.
Bras privé du Groupe de la Banque mondiale, l’IFC évalue le projet de Catramp pour résorber la pénurie documentée d’entrepôts modernes au Tchad et en RCA. En appui des corridors Douala–N’Djamena et Douala–Bangui, le programme vise à améliorer les conditions de stockage pour les entreprises locales, les exportateurs et les opérateurs portuaires, afin de fluidifier des chaînes logistiques sous tension.
Sur le plan financier, l’enveloppe atteint 10,1 millions d’euros, dont 2,6 millions apportés par les actionnaires. L’actionnariat demeure concentré: 85% pour Justin Talom (dont 15% via T’s Corporation) et 15% pour Jean Kuate. Le montage mobilise la Fenêtre pour le secteur privé de l’IDA, qui apporte une garantie de première perte destinée à catalyser l’investissement dans les marchés à faible revenu.
Opérationnellement, Catramp prévoit des créations d’emplois, un recours accru aux fournisseurs locaux et un renforcement de la formation afin d’aligner les compétences sur les standards logistiques. Les modernisations à Douala et Kribi doivent améliorer les cadences, réduire les temps de manutention et soutenir les flux commerciaux régionaux.
Sur le plan environnemental et social, l’IFC a mené une diligence raisonnable complète, incluant des visites de sites et des échanges avec des partenaires tels que Dino & Fils (transformation du bois). Catramp s’est engagée à un Plan d’engagement des parties prenantes comprenant une cartographie des communautés et un mécanisme de gestion des plaintes, pour prévenir les impacts négatifs et renforcer la transparence.
La décision attendue le 15 décembre fixera le tempo du déploiement de Catramp et des mises à niveau de ses installations. En cas d’approbation, le projet renforcerait l’ossature logistique d’Afrique centrale, soutiendrait des services à valeur ajoutée (3PL, chaîne du froid) et pourrait attirer des capitaux privés additionnels grâce au financement mixte. De quoi réduire les goulets d’étranglement qui pénalisent les marchés enclavés du Tchad et de la RCA.


