Lors de l’inaugural Africa Energy Investment Summit (AEInvest2025) à New York, tenu en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, ministres africains de l’énergie, investisseurs, financiers et parties prenantes se sont réunis pour promouvoir une vision de souveraineté énergétique pour le continent. Farouk Ibrahim, secrétaire général de l’Organisation des producteurs africains de pétrole (APPO) et initiateur du sommet, a souligné le paradoxe des richesses énergétiques africaines : bien que riche en pétrole et gaz, plus de 600 millions d’Africains vivent sans accès à l’électricité. Il a annoncé que, trois ans après sa conception, la Banque africaine de l’énergie (BAE) est désormais une entité légale dotée de chartes ratifiées et de contributions en capital, prête à réduire la dépendance aux prêteurs externes. Parmi les déclarations des dirigeants présents, le ministre nigérian délégué au Pétrole a relevé le regain d’intérêt des investisseurs pour les blocs pétroliers tandis que les représentants de la Guinée-Équatoriale ont appelé à un contrôle africain des finances énergétiques via des fonds souverains, des pensions et des mécanismes d’investissement régionaux.
Pour les investisseurs et les entreprises énergétiques, ce sommet marque un tournant stratégique. La création de la BAE comme entité de financement panafricaine suggère l’émergence de nouveaux canaux de capitaux fondés sur une propriété locale ; le positionnement des hydrocarbures africains comme instruments de transition suggère que les secteurs fossile et renouvelable attireront des flux de capitaux renouvelés. Ceux qui se positionneront tôt — en travaillant avec les gouvernements locaux, avec des portefeuilles énergétiques intégrés et des modèles hybrides combinant extraction et énergie propre — pourront bénéficier d’un meilleur accès, d’influence sur la conception des projets et de rendements potentiellement préférentiels alors que l’Afrique réaffirme son contrôle sur son avenir énergétique.