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L’Angola s’est associé au Groupe de la Banque africaine de développement et à l’Union européenne pour lancer le Projet Crescer, une initiative de 125 millions de dollars visant à stimuler l’entrepreneuriat des jeunes et la création d’emplois à l’échelle nationale. Le programme vise la création de 149 720 emplois, dont 37 430 directs et environ 112 290 indirects, tout en soutenant plus de 10 000 micro, petites et moyennes entreprises et startups, et en renforçant les compétences dans des secteurs clés tels que l’agriculture, l’aquaculture, les transports et les énergies renouvelables.
Le financement du projet comprend 79,08 millions de dollars de crédit souverain de la Banque africaine de développement, 29,06 millions de dollars du gouvernement angolais et 16,08 millions de dollars de l’Union européenne. Selon les autorités, cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’Angola Vision 2050 et du Plan national de développement (PDN 2023–2027), consolidant ainsi les engagements du pays envers les Objectifs de développement durable.
Eugénio Maria Paulo, administrateur de la Banque pour l’Angola, le Mozambique, la Namibie et le Zimbabwe, a salué l’engagement du gouvernement envers la jeunesse. « En plaçant les jeunes au cœur du développement national, le gouvernement envoie un message fort : ce sont eux qui construiront l’avenir de l’Angola », a-t-il déclaré. Il a ajouté que le soutien aux MPME et startups dirigées par des jeunes, notamment le long du Corridor de Lobito, pourrait dynamiser les économies locales et réduire la migration des zones rurales vers les villes.
Le Projet Crescer repose sur le développement de compétences orientées vers la demande, l’accélération des entreprises et l’élargissement de l’accès au financement, soutenus par des réformes visant à renforcer l’environnement des affaires et les capacités institutionnelles. Le programme prévoit de former 97 569 jeunes dans les technologies numériques, l’agriculture intelligente face au climat et le transport, d’accompagner 10 400 MPME, de fournir des services de développement des affaires à 385 MPME et 97 startups, de renforcer 40 organisations d’appui aux entreprises et d’injecter jusqu’à 15 millions de dollars pour élargir l’accès au capital. Au moins la moitié des bénéficiaires seront des femmes.
Ce projet s’appuie sur les programmes phares du gouvernement visant à promouvoir l’entrepreneuriat et la formalisation des entreprises, notamment le Programme de soutien à la production, à la diversification des exportations et à la substitution des importations. Il complète d’autres initiatives de la Banque africaine de développement telles que le Parc scientifique et technologique, dont l’achèvement est prévu pour novembre 2025, ainsi que le financement de bourses pour des études scientifiques et technologiques jusqu’au niveau doctoral.
La Banque africaine de développement gère actuellement 16 opérations actives en Angola, totalisant 1,45 milliard de dollars, réparties entre l’énergie, l’eau et l’assainissement, les transports, l’agriculture, la finance, le secteur social et l’environnement. Depuis 1980, les prêts et subventions cumulés approuvés pour l’Angola s’élèvent à 3,36 milliards de dollars.
Le Projet Crescer ouvre des perspectives à court terme dans le financement des MPME, notamment les prêts mixtes, les garanties et les fonds d’investissement axés sur le genre, ainsi que dans le capital-risque et l’investissement à impact pour les startups dirigées par des jeunes. Il favorisera également les fournisseurs de services de formation professionnelle liés aux technologies numériques, à l’agriculture, à l’aquaculture et au transport.
Les entreprises opérant dans l’agritech, la chaîne du froid, le solaire hors réseau, la mobilité et la logistique, en particulier le long du Corridor de Lobito, bénéficieront d’une demande accrue grâce à l’accélération des entreprises et aux partenariats public-privé. Le Parc scientifique et technologique viendra renforcer cette dynamique en créant un vivier pour la commercialisation de la recherche, les incubateurs et les partenariats d’innovation.
Les investisseurs peuvent s’impliquer à travers les cadres de passation de marchés de la BAD et de l’Union européenne, les programmes de partenariats public-privé de l’Angola et les institutions locales d’appui aux entreprises. Pour atténuer les risques liés au change, à la réglementation et à la mise en œuvre des projets, il est recommandé de recourir à des partenariats locaux, à un déploiement progressif et à des stratégies de couverture adaptées.


