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S&P Global Ratings a confirmé la note souveraine à long et à court terme du Bénin à ‘BB-/B’ tout en maintenant une perspective positive, en raison des progrès continus en matière de performance budgétaire et de gestion de la dette, malgré certaines contraintes structurelles telles qu’un faible PIB par habitant, des déséquilibres externes élevés et des tensions régionales.
Les perspectives de croissance restent solides. Le PIB réel a progressé de 7,5 % en 2024, dépassant la prévision de 6,4 % de S&P. L’économie devrait croître en moyenne de 6,1 % par an entre 2025 et 2028, soutenue par de meilleurs rendements agricoles et le démarrage attendu de la production pétrolière et aurifère d’ici la fin de 2025.
Cette mise à jour intervient à l’approche d’un cycle électoral, avec les élections législatives prévues en janvier 2026 et l’élection présidentielle en avril. Le président Patrice Talon a confirmé qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat ; le ministre des Finances, Romuald Wadagni, se présente comme candidat de la coalition au pouvoir, signe d’une continuité politique probable.
La consolidation budgétaire progresse. Le déficit budgétaire devrait se réduire à moins de 2,9 % du PIB en 2025, contre 4,1 % en 2023 et 5,5 % en 2022, conformément aux critères de convergence de l’UEMOA. La dette publique du Bénin reste principalement financée à l’extérieur — environ 76 % du total à fin juin 2025 —, les partenaires multilatéraux et bilatéraux représentant plus de la moitié des financements.
Certaines vulnérabilités demeurent. Le PIB par habitant, estimé à 1 640 dollars en 2025, reste parmi les plus faibles du groupe ‘BB-’. Les risques sécuritaires dans le nord, la faiblesse économique du Nigeria et l’exposition climatique pèsent sur les perspectives. La base d’exportation se diversifie progressivement — les noix de cajou et le soja transformés affichent une forte croissance — mais reste concentrée sur le Nigeria et le Bangladesh.
S&P a indiqué que la note pourrait être relevée si les réformes soutiennent une croissance supérieure aux prévisions et si la dette publique nette rapportée au PIB diminue sensiblement par rapport aux estimations actuelles.
Une perspective positive durable et une discipline budgétaire crédible renforcent l’intérêt pour les obligations souveraines et quasi-souveraines du Bénin, bien que la forte dépendance au financement extérieur et la volatilité des taux mondiaux nécessitent une gestion prudente des risques de change et de maturité.
Les opportunités économiques réelles s’inscrivent dans la stratégie de diversification du Bénin : transformation agro-industrielle (noix de cajou, soja), infrastructures logistiques et de chaîne du froid, ainsi que services liés à la future production pétrolière et aurifère. L’agriculture résiliente au climat, les énergies renouvelables et la fintech au service du financement des PME et des agriculteurs devraient tirer parti de cette dynamique de croissance.
Les investisseurs peuvent participer à travers des cofinancements multilatéraux et les marchés obligataires de l’UEMOA, tout en gérant leur exposition par des investissements progressifs, des partenariats locaux et des stratégies de couverture des risques.


