Bank Al-Maghrib a maintenu son taux directeur à 2,25% lors de sa réunion du 16 décembre, pour la troisième fois consécutive. Cette décision intervient dans un contexte d’inflation modérée et d’incertitudes économiques mondiales, alors que l’institution mise sur la stabilité monétaire pour soutenir l’activité.
L’inflation devrait s’établir en moyenne à 0,8% en 2025, avant de progresser graduellement à 1,3% en 2026 et 1,9% en 2027, sous l’effet d’une baisse des prix alimentaires et énergétiques. La croissance du PIB est attendue à 5% en 2025, avant un léger repli à 4,5% sur la période 2026-2027, sur la base d’une récolte céréalière moyenne estimée à 5 millions de tonnes. Le déficit du compte courant devrait se réduire à 1,8% du PIB en 2025 et rester inférieur à 2% jusqu’en 2027.
Les réserves de change atteindraient 448 milliards de dirhams (49 milliards de dollars) d’ici 2027, couvrant 5,5 mois d’importations, tandis que le déficit budgétaire se résorberait à 3,4% du PIB en 2026. Le gouverneur Abdellatif Jouahri a par ailleurs indiqué que la banque avait été informée de discussions préliminaires sur la cession par BNP Paribas de sa participation majoritaire dans sa filiale marocaine BMCI au groupe Holmarcom. Un projet pilote d’ancrage sur la cible d’inflation est prévu pour 2026, avant son adoption formelle l’année suivante.
L’approche prudente de la Banque centrale reflète une volonté de préserver la stabilité financière tout en accompagnant la normalisation progressive de sa politique monétaire dans un environnement externe volatil.