Fortuna Mining réoriente sa stratégie vers l’acquisition d’actifs aurifères de taille moyenne afin de compenser la baisse de production liée à la cession en 2025 de ses mines Yaramoko au Burkina Faso et San Jose au Mexique, deux actifs à coûts élevés et à durée de vie limitée. Ces ventes ont permis de dégager environ 400 millions de dollars de trésorerie nette.
L’entreprise canadienne, qui exploite la mine de Séguéla en Côte d’Ivoire et développe le projet Diamba Sud au Sénégal, cible désormais des gisements produisant entre 100 000 et 200 000 onces par an, avec une durée de vie d’au moins dix ans, dans les juridictions où elle opère déjà. Selon David Whittle, directeur des opérations pour l’Afrique de l’Ouest, Séguéla est en voie de dépasser son objectif 2025 de plus de 150 000 onces.
Entrée en production en 2023, la mine de Séguéla fait l’objet d’une étude menée par Lycopodium pour porter la capacité de traitement à 2–2,5 millions de tonnes par an, contre 1,7–1,75 million actuellement. Au Sénégal, Diamba Sud a obtenu son autorisation environnementale, avec un lancement des travaux prévu en 2026 et une première coulée d’or visée pour 2028. Dans un contexte régional concurrentiel, l’offre de 2,1 milliards de dollars australiens (1,4 milliard de dollars américains) de Perseus Mining sur Predictive Discovery a été annulée après une contre-proposition rivale.
La stratégie de Fortuna traduit un recentrage sur l’Afrique de l’Ouest, où la montée du prix de l’or et la consolidation du secteur stimulent les opportunités d’investissement.