L’Afrique du Sud affronte la taxe carbone de l’UE — Ce que cela représente pour les investisseurs
Afrique du Sud
September 24, 2025
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L’Afrique du Sud mène une forte résistance contre le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’Union européenne (CBAM), qui devient pleinement opérationnel en 2026. Le pays s’y oppose notamment en raison de ses répercussions sur les exportations d’acier, d’aluminium, de fer et d’engrais. Tout en rejetant officiellement le CBAM comme une mesure unilatérale contraire aux règles de l’OMC, Pretoria revendique des aménagements similaires à ceux accordés aux États-Unis et souhaite que sa faible taxe carbone nationale soit considérée comme équivalente.
Le défi est profond : près de 80 % de l’électricité sud-africaine provient du charbon, exposant fortement les industries métallurgiques aux coûts liés aux émissions. En 2023, les exportations soumises au CBAM vers l’UE représentaient plus de 1,1 milliard d’euros, un montant significatif pour le commerce national. Les analystes mettent en garde : sans diversification industrielle et optimisation des émissions, l’Afrique du Sud risque d’être cantonnée au rôle d’exportateur de matières premières à bas coût, sous la pression croissante des taxes carbone.
Pour les entreprises et les investisseurs, c’est le moment d’agir stratégiquement : il y a des opportunités à financer des installations plus propres, à moderniser les usines, à investir dans les systèmes de suivi des émissions et à s’intégrer dans des chaînes de valeur moins exposées à la taxe carbone. Ceux qui combinent clairvoyance et capital pourront accompagner la transformation tout en captant des gains compétitifs, à l’heure où le commerce mondial se rapproche de l’exigence de responsabilité carbone.