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Le Fonds monétaire international a réaffirmé que toute décision de restructuration de la dette relève exclusivement des autorités sénégalaises, après des échanges sur des options de gestion des vulnérabilités, tandis que les euro‑obligations du pays poursuivent leur repli dans un contexte d’incertitude de politique économique pour les investisseurs.
Au terme d’une mission à Dakar, le FMI a indiqué avoir discuté avec le gouvernement d’options pour traiter des « vulnérabilités importantes » de la dette, en rappelant son rôle consultatif et le caractère souverain des décisions sur d’éventuelles opérations de dette. Le programme de soutien de $$1{,}8$$ milliard de dollars a été gelé l’an dernier après la révélation par le nouvel exécutif d’engagements cachés désormais estimés à plus de $$11$$ milliards de dollars, tandis que le Premier ministre Ousmane Sonko a affirmé que l’institution avait préconisé une restructuration, option rejetée par l’exécutif et suivie d’une correction marquée des obligations internationales. Mardi, l’emprunt $$2031$$ a cédé $$0{,}7$$ cent pour s’établir à $$71{,}77$$ cents par dollar, et la souche en euros $$2028$$ a reculé de $$0{,}65$$ centime à $$79$$, ramenant la courbe vers ses creux de juillet selon des données de marché. Le FMI a rappelé qu’un programme suppose une trajectoire crédible de soutenabilité, alors que le plan gouvernemental d’août vise à financer à $$90\%$$ la relance par des ressources domestiques et à éviter de nouveaux emprunts, malgré des tensions budgétaires persistantes. Un commentaire de place souligne qu’écarter la restructuration réduit les marges pour résorber un déficit élevé et gérer une dette estimée à $$132\%$$ du PIB, ce qui impliquerait davantage de financement local et des coupes budgétaires potentiellement sensibles sur le plan social; des précédents régionaux (Zambie, Ghana, Éthiopie) et l’ajustement fiscal coûteux du Kenya éclairent la réticence politique face aux restructurations, tandis qu’une voix académique appelle à ne pas retarder un nouvel accord avec le FMI en attendant l’achèvement de toutes les réformes de gouvernance.
La clarification du primat décisionnel par le FMI maintient l’optionnalité du cadre programmatique mais recentre l’attention du marché sur la capacité des autorités à présenter un plan de consolidation crédible stabilisant la dynamique de dette sans restructuration, déterminant pour les primes de risque et la confiance sur la courbe des euro‑obligations. En l’absence d’allègement externe, un recours accru au financement domestique pourrait tendre les rendements, évincer le crédit privé et accroître le risque de refinancement, tandis qu’un ajustement budgétaire plus profond testera l’acceptabilité sociale et la durabilité des politiques; à l’inverse, une feuille de route ancrant l’amélioration du solde primaire, la transparence de la dette et un séquencement de réformes appuyées par des ressources concessionnelles peut réactiver un programme et abaisser les coûts, sous réserve d’une exécution rigoureuse. L’expérience régionale montre que les restructurations longues pénalisent la croissance et l’accès aux marchés, mais que retarder des décisions claires renchérit aussi la facture, d’où l’importance d’un calendrier crédible, de données fiables et d’une communication cohérente pour stabiliser les anticipations.
La priorité immédiate est la lisibilité de la stratégie: soit fournir une trajectoire détaillée et datée de soutenabilité sans restructuration pour rassurer les marchés, soit ajuster le cap afin de sécuriser un programme sur des bases qui réduisent le risque budgétaire et l’empreinte sociale.


