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« Le marché des capitaux rwandais est entré dans une nouvelle phase de profondeur et de confiance », a déclaré Thapelo Tsheole, Directeur général de la Capital Market Authority, aux participants d’AFSIC – Investing in Africa 2025. Il a cité la hausse des volumes de transactions et la diversification croissante des acteurs sur toutes les classes d’actifs. Intervenant lors du Rwanda Country Summit, coorganisé par le Rwanda Development Board et le Kigali International Financial Centre, M. Tsheole a présenté un cadre réglementaire moderne et compétitif conçu pour attirer des capitaux internationaux.
Les panélistes ont souligné le positionnement stratégique du Rwanda en tant que porte d’entrée pour les investisseurs internationaux, notamment grâce à des réformes réglementaires ayant favorisé la domiciliation de fonds d’investissement et de véhicules à but spécifique (SPV). Selon Tsheole, le marché est activement à la recherche de partenaires et d’émetteurs potentiels, avec des régulateurs « en première ligne de l’innovation » pour répondre aux besoins évolutifs du marché.
Les performances en 2025 sont remarquables. Les obligations d’entreprises ont levé 46 milliards de francs rwandais, y compris des émissions vertes et liées au développement durable. Côté souverain, 14 adjudications et réouvertures d’obligations du Trésor ont mobilisé 246 milliards de francs rwandais, avec un taux moyen de souscription de 293 %, preuve d’une demande vigoureuse.
Le marché secondaire a connu une nette progression : le volume des échanges d’actions est passé de 4,7 milliards à 63,5 milliards de francs rwandais ; le nombre d’actions échangées a bondi de 22,4 millions à 425,2 millions ; et les transactions obligataires ont atteint 148,5 milliards, soit une augmentation annuelle de 167 %. Les actifs sous gestion dans les fonds communs de placement ont grimpé à 71,4 milliards, en hausse de 12 %.
M. Tsheole a attribué cette dynamique à un encadrement réglementaire renforcé, des normes de divulgation plus strictes et à un effort constant d’éducation financière des investisseurs.
Il a précisé que les prochaines Capital Market Issuer Townhall Roadshows 2025 aideront les émetteurs potentiels à introduire des actions en bourse, émettre des obligations et répondre aux exigences de transparence, élargissant ainsi l’éventail des opportunités d’investissement. L’AFSIC reste un forum de premier plan réunissant chefs d’entreprise, investisseurs et financiers à Londres pour explorer les marchés africains à fort potentiel.
Le fort dynamisme du marché primaire et les niveaux exceptionnels de souscription aux adjudications créent des conditions favorables pour de nouvelles introductions en bourse, émissions obligataires et produits structurés — en particulier dans les domaines vert et durable. Les réformes de domiciliation ouvrent la voie aux gestionnaires de fonds, SPV et véhicules de crédit privé, tandis que les intermédiaires peuvent renforcer leurs capacités de courtage, de conservation et de tenue de marché au fur et à mesure que la liquidité s’approfondit.
Les fintechs ont l’opportunité d’élargir l’accès du public aux produits de placement collectif et aux marchés secondaires. Les émetteurs opérant dans les infrastructures, les services financiers, les services publics et la consommation peuvent capter une forte demande, bien que les investisseurs devront tenir compte de la liquidité, de l’exposition au risque de change et de la conformité aux exigences de transparence. Un engagement proactif avec les régulateurs et la participation aux roadshows permettront d’accélérer les approbations et la maturité des projets.


