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Le Sénégal et l’Allemagne ont récemment conclu un accord de financement de 17 millions d’euros pour renforcer le paysage de la formation professionnelle et accroître la capacité d’employabilité des jeunes. Ces fonds permettront de construire et d’équiper des centres de formation dans des régions stratégiques, de renforcer le Fonds national de la Formation Professionnelle et d’accompagner des mesures visant à étendre les programmes de formation des jeunes dans divers secteurs.
La formation professionnelle (FPA/TVET) au Sénégal joue un rôle essentiel dans le pont entre l’éducation et l’emploi. L’un des dispositifs clés est PF2E (Programme de Formation École-Entreprise), modèle dual dans lequel les apprenants alternent entre centres de formation et expérience en entreprise. Les secteurs concernés sont l’industrie, le bâtiment, l’agriculture/transformation, l’hôtellerie et les TIC, et le programme s’adresse aux jeunes après le cycle scolaire de base. En parallèle, le projet PFPI (Formation Professionnelle & Insertion), soutenu par des fondations et des partenariats public-privé, vise 183 000 jeunes — dont 70 % de femmes — en offrant des formations axées sur la demande, de l’appui entrepreneurial et des passerelles vers l’insertion professionnelle.
Cette subvention allemande intervient dans un contexte de réformes continues du TVET menées par des acteurs multilatéraux et bilatéraux. L’initiative GIZ « Fit for the Labour Market » améliore la cohérence entre les programmes de formation et les besoins du secteur privé, en intégrant l’équité, les métiers émergents et l’innovation. Par ailleurs, KfW finance un centre ISEP dédié aux compétences en énergie et environnement, conçu selon des principes durables et inclusifs. Enfin, un protocole de coopération entre le Sénégal, la JICA et des entreprises comme NEC, Toyota ou Daikin vise à renforcer la formation industrielle au CFPT-SJ à travers des programmes sectoriels (agriculture, tech, santé).
Pour les investisseurs et entreprises, ce renforcement du capital humain ouvre plusieurs opportunités. Des partenariats peuvent être établis pour fournir les équipements de formation, plateformes digitales, développement de programmes et systèmes LMS. Les centres professionnels pourront fonctionner en mode semi-autonome, externalisant des prestations de formation ou de certification. Dans les secteurs comme l’énergie, l’agriculture, l’industrie ou les TIC, disposer d’une réserve locale de compétences est un avantage stratégique. De plus, les investisseurs engagés dans l’écosystème formation-emploi peuvent profiter d’incitations, d’appels d’offres publics ou d’investissements partagés dans les infrastructures de formation.
En résumé, le financement sénégalais n’est pas qu’un soutien financier — c’est une affirmation que la formation des compétences est au cœur de la croissance industrielle. Alors que les systèmes se développent en adéquation avec les besoins du marché, les premiers partenaires dans les plateformes éducatives, l’infrastructure des centres et le financement privé de la formation sont bien placés pour accompagner la prochaine vague de transformation axée sur l’emploi en Afrique.