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Dans les zones rurales du Burkina Faso, une révolution énergétique discrète mais profonde est en marche. Depuis plusieurs années, l’initiative Renewable Energy for Agricultural Livelihoods (REAL BF), pilotée par Practical Action avec le soutien de partenaires internationaux, a permis à près de 16 000 petits exploitants agricoles—plus de 80 % étant des femmes—d’adopter des pompes solaires pour l’irrigation, des biodigesteurs, des systèmes de froid solaire et des cuisinières améliorées dans sept régions.
Ces technologies permettent d’irriguer plus de 115 hectares en continu, de générer environ 180 MWh d’énergie propre par an, de réduire les émissions de CO₂ d’environ 1 437 tonnes, d’économiser 722 tonnes de bois de chauffage (préservant 135 hectares de forêt) et d’augmenter les revenus des agriculteurs d’au moins 50 000 CFA (≈ 83 USD) par an. L’approche repose sur l’appropriation locale : les communautés cofinancent 20 % des systèmes, et bénéficient d’une gouvernance coopérative, de formations à la maintenance, au leadership et à la tenue de comptes.
Le secteur énergie‑agriculture au Burkina Faso offre désormais d’importantes opportunités de marché. Des investisseurs et des sociétés de services énergétiques (ESCO) peuvent étendre la distribution de systèmes solaires d’irrigation, d’unités modulaires de stockage froid, de biodigesteurs et de cuisinières adaptés aux filières paysannes. Grâce à une demande démontrée et à des plateformes numériques comme Yiriwali, les acteurs du micro‑crédit et de la distribution d’équipements agricoles peuvent proposer des modèles de financement innovants (leasing, paiement à l’usage), notamment pour les coopératives dirigées par des femmes. Les réussites sur le terrain prouvent la viabilité économique à grande échelle.
Par ailleurs, il existe un espace pour développer des services d’accompagnement : maintenance d’équipements, formation des utilisateurs, marketplace numérique et distribution jusqu’aux zones éloignées. Alors que le pays vise 50 % d’électrification rurale et 79 % d’accès à la cuisson propre d’ici 2030, les bailleurs internationaux, assureurs et fonds de développement peuvent co‑investir dans des instruments de mitigations de risques ou des financements basés sur les résultats. Des partenariats avec les programmes gouvernementaux, ONG traditionnelles et acteurs agricoles peuvent catalyser la reproduction du modèle dans d’autres contextes sahéliens.