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Le principal distributeur d’électricité ougandais, Umeme, a officiellement soumis une offre pour exploiter le réseau national de la Sierra Leone, avec l’ambition de mettre à profit ses vingt années d’expérience dans un pays où seulement 36 % de la population a actuellement accès à l’électricité. Cette initiative suit l’expiration de sa concession de 20 ans en Ouganda et laisse entrevoir une stratégie de repositionnement de l’entreprise en tant qu’acteur régional des infrastructures énergétiques. Parallèlement, la Sierra Leone poursuit activement des réformes destinées à attirer la participation du secteur privé dans son secteur de l’électricité, s’inscrivant dans une tendance continentale plus large de libéralisation des réseaux et de mobilisation accrue de capitaux privés.
Le paysage énergétique de la Sierra Leone présente à la fois des défis et des perspectives. Bien que le réseau reste sous-développé et que les disparités urbain-rural soient marquées, le gouvernement a déjà lancé l’initiative solaire SOGREA, financée par l’Union européenne, pour électrifier des dizaines de milliers de foyers et d’entreprises rurales et progresser vers un objectif de 35 % d’énergies renouvelables d’ici 2030. Sur le plan de la production, le projet hydroélectrique Bumbuna II promet 143 MW de nouvelle capacité, tandis que la centrale hybride de Baomahun est en cours de construction pour alimenter une exploitation aurifère locale. Ces projets illustrent la volonté de renforcer l’offre énergétique et de diversifier le mix électrique.
Le véritable enjeu reste toutefois la transmission et la distribution, encore marquées par des inefficacités, des pertes techniques et une couverture limitée. Des opérateurs privés comme Umeme pourraient contribuer à améliorer la performance, la qualité du service client et l’expansion du réseau, à condition qu’un environnement réglementaire stable leur soit garanti. Les perspectives énergétiques africaines indiquent que des pays comme la Sierra Leone et l’Ouganda ouvrent de plus en plus leurs réseaux de transmission et de distribution à la participation privée, traduisant une évolution vers des modèles où la performance accrue des services publics est perçue comme un moteur de croissance. Pour les investisseurs, l’offre d’Umeme va au-delà d’une simple expansion d’entreprise : elle marque un tournant où des réseaux autrefois dominés par l’État deviennent des infrastructures attractives pour l’investissement.
Pour les investisseurs et les entreprises énergétiques, les implications sont claires : les pionniers dans les opérations de réseau, les compteurs intelligents, les technologies de réduction des pertes et l’intégration des renouvelables bénéficieront des meilleures opportunités. Avec une Sierra Leone qui sollicite activement les opérateurs privés et investit dans la production, le secteur est prêt à accueillir des capitaux destinés à la modernisation, à l’efficacité et à l’élargissement de l’accès à l’électricité. Dans une région avide d’électricité fiable et de transformation, le moment est venu pour une entrée stratégique.