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L’évolution du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) marque un tournant dans la coopération internationale en matière de sécurité. Plutôt que de se positionner comme le pilier indispensable de la stabilité régionale, l’AFRICOM encourage désormais ses partenaires africains à jouer un rôle de premier plan dans leur propre défense. Ce changement est visible dans la communication publique du commandement, les changements de direction et les partenariats en cours. En s’éloignant d’une forte dépendance à l’intervention américaine, l’accent est mis sur l’autonomisation des forces militaires locales afin de développer des solutions, des capacités et une résilience d’origine locale.
Alors que l’AFRICOM adapte son engagement, des questions se posent quant à l’équilibre entre le soutien militaire et les investissements dans la diplomatie, la gouvernance et l’aide humanitaire. Historiquement, l’AFRICOM a intégré des objectifs de développement à la sécurité, adoptant une approche holistique pour s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité. Aujourd’hui, avec une priorité accordée aux opérations de sécurité directe et aux partenariats régionaux, certains critiques s’inquiètent que des initiatives de développement cruciales et la prévention des conflits à long terme soient éclipsées par des préoccupations sécuritaires immédiates.
Au fil des années, l’AFRICOM a toujours privilégié une stratégie dite de « faible empreinte », axée sur des équipes de coopération sécuritaire et des partenariats flexibles plutôt que sur des bases permanentes ou de grands déploiements. Cette approche a permis une influence large tout en minimisant les risques et les coûts. En période de crise, l’AFRICOM a su s’adapter rapidement, déployant des opérations spéciales, du renseignement et de la surveillance pour contrer les menaces émergentes dans des régions clés. Ce mélange de retenue et de réponse rapide a permis aux États-Unis de maintenir une présence significative, bien que souvent discrète, sur le continent.
Un pilier central de la stratégie de l’AFRICOM a été le soutien aux initiatives locales de lutte contre le terrorisme. Plutôt que de mener directement les combats, le commandement soutient la formation, la logistique et la planification opérationnelle en collaboration avec les forces africaines. Cependant, le paysage sécuritaire évolue, avec des acteurs extérieurs – notamment la Chine et la Russie – qui renforcent leur présence en Afrique. Alors que ces puissances cherchent à accroître leur influence, l’AFRICOM fait face à de nouveaux défis pour soutenir ses partenaires tout en évitant une concurrence et une escalade directes.
Les discussions récentes sur la fusion de l’AFRICOM avec d’autres commandements ainsi que sur la réorganisation des déploiements de troupes témoignent de changements institutionnels plus larges. Les dirigeants mettent désormais l’accent sur le renforcement des capacités plutôt que sur la projection de la force, privilégiant la formation, la sécurité maritime et le dialogue pour favoriser la création de structures de défense africaines autonomes. Cette transition vise à créer une sécurité durable, fondée sur l’appropriation locale et la coopération régionale.
La nouvelle approche de l’AFRICOM consiste à soutenir, plutôt qu’à diriger, les efforts de sécurité africains. La formation, l’équipement et la planification stratégique sont fournis dans le but de permettre une véritable autonomie des partenaires. En même temps, les progrès durables dépendent du maintien des investissements dans la diplomatie, la gouvernance et le travail humanitaire. À mesure que la concurrence d’autres grandes puissances s’intensifie, le succès de l’AFRICOM se mesurera à sa capacité à s’adapter, à autonomiser et à établir des partenariats locaux solides dans un environnement en pleine mutation.