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Les institutions financières publiques du continent gèrent désormais près de 1 000 milliards USD d’actifs, selon le cabinet GlobalSWF. Cette progression illustre le recentrage des gouvernements africains sur les ressources internes face à la contraction des financements concessionnels et de l’aide internationale.
Les actifs sous gestion des fonds de pension publics, des banques centrales et des fonds souverains ont atteint un niveau record, nombre d’entre eux étant conçus pour attirer les investissements directs étrangers. Si les réserves des fonds de pension et des banques centrales représentent la majeure partie des montants, les fonds souverains se développent rapidement.
Cinq nouveaux fonds étatiques ont été créés en 2025 : BSWF au Botswana, FIS‑RDC en République démocratique du Congo, ESWF en Eswatini, KSWF au Kenya et OSWF dans l’État nigérian d’Oyo. L’Libyan Investment Authority, avec 68 milliards USD d’actifs, demeure le plus important du continent. L’ensemble des fonds souverains africains, environ 33, ne représentent toutefois qu’environ 1 % des 14,3 billions USD gérés au niveau mondial. Cette montée en puissance du financement local intervient alors que les flux d’IDE restent volatils : selon les Nations unies, les entrées ont bondi de 75 % en 2024 à 97 milliards USD, avant de reculer de 42 % sur un an au premier semestre 2025, en raison de la hausse des taux, des tensions commerciales et des incertitudes géopolitiques.
L’essor des institutions publiques d’investissement traduit une orientation accrue vers la mobilisation de l’épargne intérieure et des recettes d’exportation pour renforcer les finances publiques et soutenir le développement. La multiplication des fonds souverains améliore la capacité institutionnelle mais met aussi en évidence les écarts de gouvernance et la dépendance aux matières premières, facteurs déterminants pour les investisseurs exposés au marché africain.


