

Quidah est une plateforme en ligne qui met en relation les investisseurs avec des opportunités sélectionnées et des analyses d’experts sur les marchés émergents d’Afrique, tout en offrant aux entreprises des services de promotion, de facilitation de partenariats et d’intelligence de marché pour attirer des capitaux et développer leurs activités.
La montée des violences dans l’est de la RDC, la suspension de services humanitaires à Ituri, l’extension de la fièvre de la Vallée du Rift au Sénégal et le renforcement des contrôles frontaliers en Côte d’Ivoire accroissent les coûts opérationnels et de sécurité pour les investisseurs et opérateurs de la région. Ces évolutions se traduisent par des primes de risque plus élevées, des conditions logistiques plus tendues et des retards potentiels dans l’exécution des projets et les échanges transfrontaliers.
République démocratique du Congo (Lubero) : le 14 novembre, des groupes armés ont attaqué le village de Byambwe (territoire de Lubero), incendié un centre de santé et tué au moins 17 patients ; des agents de santé ont été enlevés et des fournitures pillées.
Depuis le 13 novembre, au moins 29 civils ont été tués et plus de 2 500 personnes déplacées dans plusieurs villages, tandis que les organisations humanitaires demandent un renforcement de la sécurité pour maintenir l’accès et la continuité des opérations. Ituri : OCHA a signalé le 14 novembre une dégradation rapide dans plus de 60 sites de déplacement accueillant près de 280 000 personnes après l’arrêt, en octobre, des services de gestion de sites faute de financements.
Les activités suspendues incluent la protection, l’eau et l’assainissement, la santé, l’éducation d’urgence et la coordination de l’abri, alors que les autorités estiment à plus d’un million le nombre de déplacés dans la province, créant des pressions sur les systèmes locaux et des risques pour les bassins de main‑d’œuvre et d’échanges voisins. Sénégal : le ministère de la Santé et l’OMS ont confirmé, au 16 novembre, 459 cas et 31 décès de fièvre de la Vallée du Rift dans 10 régions et 33 districts, avec un plan de riposte jusqu’en janvier 2026 axé sur le traitement, la surveillance, la vaccination, la coordination intersectorielle et la communication sur les risques, malgré des lacunes d’information communautaire.
L’épidémie pèse sur les chaînes de valeur de l’élevage, les réseaux de transport et le commerce transfrontalier. Côte d’Ivoire : le Conseil national de sécurité a renforcé la sécurité à la frontière nord face à l’arrivée accrue de réfugiés maliens et a ordonné l’enregistrement des nouveaux demandeurs d’asile.
Les autorités maintiennent 44 000 membres des forces de sécurité jusqu’aux législatives du 27 décembre et prolongent l’interdiction des manifestations jusqu’en janvier 2026, réduisant le risque immédiat de perturbations tout en signalant une incertitude accrue liée aux événements politiques.
Pour les opérateurs et prêteurs, le ciblage d’infrastructures de santé dans l’est de la RDC renforce le risque sécuritaire, susceptible d’augmenter les coûts d’assurance, de compliquer la mobilité des personnels et de contraindre la logistique du dernier kilomètre. En Ituri, la suspension des services humanitaires accroît les risques de protection et de santé publique pouvant toucher les centres économiques proches, gonflant les budgets de contingence et retardant les calendriers de projets. Au Sénégal, l’épidémie de FVR menace les économies dépendantes de l’élevage via la mortalité, la baisse de productivité et d’éventuelles restrictions de mouvements. En Côte d’Ivoire, le resserrement sécuritaire limite les perturbations à court terme mais souligne l’incertitude réglementaire et événementielle à l’approche des élections.


